La tombe de Marie de Broqueville (1) dans le cimetière de Postel a bougé d’une cinquantaine de mètres Cette tombe a été implantée dans un espace où il n’y avait rien pas un arbre. La municipalité a planté un arbre assez près ne pensant pas qu’un jour les racines allaient détruire à petit feu la tombe. Et puis à l’époque l’on se disait qu’il suffisait de couper l’arbre. Maintenant la tombe ne fait plus le poids, il est indispensable de garder l’arbre. Exit donc la tombe !

Et c’est ce qui s’est passé en 2023. Ayant fait un saut en 2022, j’avais insisté lourdement sur le fait que j’aurais bien voulu garder l’épitaphe puisqu’il est indiqué le nom des personnes se trouvant dans la tombe : Marie de Broqueville (1788-1830) marié à Hughes Dupuy (1830-1836). Le fils cadet est Ernest Dupuy (1826-1902). Cette tombe était en déshérence depuis de nombreuses années. Quand la municipalité a fait une demande pour savoir s’il y avait encore des descendants qui s’occupaient de cette tombe, personne n’a répondu. J’ai fait des recherches pour connaître les descendants des Dupuy. L’un des fils, Frédéric est mort célibataire. L’autre il est dit que l’on a perdu sa trace. Il restait Ernest. Comme il est enterré à Monfort en 1902, je suis dit qu’il était aussi mort célibataire tout en étant un ancien officier. (1)

La municipalité de Monfort m’a donné deux options, soit déplacer la tombe à mes frais en prenant une nouvelle concession soit laisser faire le temps, peut-être que quelqu’un allait pointer son nez en réclamant la tombe. Mais vu que la commune voulait d’office bouger la tombe, ces éventuels descendants auraient refuser la somme astronomique. Le coût : quelques dizaines de milliers d’euro. Quoiqu’il arrive la tombe doit bouger parce qu’elle menace de tomber. J’ai téléphoné à M. Vignaux, le spécialiste de Mauvezin et alentours, pour lui proposer une troisième option. Lorsqu’il démontera la tombe, ce serait bien de scier l’épitaphe et d’en faire une migration de la pierre jusqu’aux tombes Broqueville. Quitte à décider plus tard de l’endroit exact, m’a-t-il dit. C’est l’option la plus sage me dit-il et personne ne dira rien. Ne vous en fait pas, dormez sur vos deux oreilles… J’ai laissez faire M. Vignaux.

Je suis retourné fin novembre 2023 à Monfort et j’ai découvert ceci !

Voilà comment j’ai réussi à sauver cette tombe qui était irrémédiablement perdue parce que trop près d’un cyprès ! Merci, monsieur Vignaux d’avoir sauver cet épitaphe.

La plaque qui détermine les habitants du caveau de famille sera changée en 2024. Il est temps. Quand j’en ai commandé une autre, M. Vignaux m’ a expliqué que la pierre existante provient de Belgique. « Ce n’est pas une pierre de chez-nous » mais c’est lui qui a taillé les noms. Il s’en souvient encore. Il m’a proposé une pierre qui va résister au temps en signalant qu’il faut quand même un peu plus souvent entretenir les tombes…

Voilà donc la sauvegarde d’un petit patrimoine puisque personne n’a réussit à sauver les la Chapelle des Comte de la Hitte et probablement le château d’Esclignac. En passant devant par la route vers Fleurance, j’ai vu que le toit s’est effondré en plein milieu. Ce château arrive à un point de non-retour….

Géry de Broqueville

  1. Marie Louise Joséphine de Broqueville d’Endardé (1788-1830) née de Jean Joseph Bernard (JJB) (1755-1834) et de Ursule Victoire de Lherm de Larcène (1752-1817). JJB est enterré dans les tombes Broqueville tandis que Ursule est enterrée dans le cimetière de Mauvezin.
  2. Après la destruction de la tombe de Marie, j’ai appris l’existence d’une descendante de Ernest ! Il s’agit de Marion Poulit dont j’ai déjà écrit un texte que vous pouvez lire ici.