Nous découvrons à travers les textes notariaux les lieux de sépultures à Monfort comme l’église paroissiale Saint-Clément de Monfort et ses diverses chapelles ainsi que le porche, l’arrière de l’église, les alentours de la chapelle Saint-Blaise, la chapelle Saint-Roch aujourd’hui disparue, le grand cimetière, celui de l’hôpital Saint-Jean de Monfort…
Grâce au don de sépulture retrouvé chez le notaire Ponsin (1) daté du 17 janvier 1672, on peut imaginer que certains monfortois avaient la possibilité de se faire enterrer dans l’église paroissiale du hameau d’Esclignac. Ainsi, Alexandre Dubiloge, natif d’Esclignac mais habitant Monfort donne à maître François Libéros, recteur et prêtre de l’église paroissiale d’Esclignac, une sépulture intacte située au centre de l’église.
Quelques jours plus tard, le 7 février de la même année (2), le prêtre transmet sous forme de don de sépultures à la fratrie Dominique, Jean, Ramonde et Bertrande Vignes enfants de feu Jean Vignes, le droit de se faire enterrer dans cette sépulture se trouvant à l’intérieur de l’église paroissiale d’Esclignac. La famille Vignes vit à Monfort mais est paroissienne de l’église d’Esclignac.
Un coup de gueule dans le vide ?
Cette sépulture ne concerne pas ma famille, mais je prends prétexte d’avoir découvert ce lieu de sépulture pour dénoncer l’état pitoyable non seulement de cette église mais aussi, des bâtiments du hameau d’Esclignac composés de moultes bâtiments et non des moindres, le château.
Cet ensemble remarquable datant du XIe siècle est dans un état lamentable d’abandon par ses propriétaires actuels, une société familiale dont les frères Bogdanoff. Ces derniers ont certainement retrouvé leurs racines dans les étoiles tant les choses terrestres de les intéressent pas !
Le château d’Esclignac est l’ombre de lui-même. Je suis allé en 1975 le visiter. C’était une Ducos de la Hitte qui nous avait montré ce magnifique témoin du passé. Son état actuel est désespérant.
Je finis par croire que les Frères Bogdanoff trouvent un plaisir certains à voir s’effondrer à petit feu ce beau patrimoine. Ci-dessous (3), j’ai mis quelques articles qui montrent ce qui est entrepris au niveau des pouvoirs publics, c’est-à-dire, rien si ce n’est des visites de constatation avec, je suppose, aucune solution à la clé ! Il est clair que tant que ce château sera aux mains des Bogdanoff, personne ni aucune des institutions publiques ou privées ne voudra intervenir au profit de ces fossoyeurs de patrimoine ! Tout de même, certains essaient de sauver ce qui peut l’être, mais quand une association du patrimoine récolte de l’argent comme celle-ci… Que faire avec seulement 3000 euro alors qu’il en faut 1000 fois plus ?
Bien sûr, c’est un coup de gueule dans le vide intersidérale de la bêtise humaine alors que l’on voit l’unique plus vieux château du Gers s’effondrer petit à petit. Ce n’est pas la Mairie de Monfort qui fera quelque chose, elle qui a soumis à la pioche des démolisseurs la chapelle des comtes de la Hitte au cimetière de Monfort !
Géry de Broqueville
(1) Notaire Ponsin côte 3E8981 aux AD32 (23949-23950)
(2) Notaire Ponsin côte 3E8981 aux AD32 (23955-23957)
(3) La dépêche (5/10/2014), Actu.fr (6/03/2016)