Continuant à transcrire des textes que j’ai omis de présenter en ces pages par manque de temps, voici un texte qui ne provient pas des notaires. Il se trouve dans la série A des Archives départementale du Gers. (1)

Ce texte est intitulé ainsi : « Reconnaissance fournie au domaine des biens emphytéotiques relevant du roi et des seigneurs comte de Parabèlle et de Saint-Christau dans la juridiction de Bajonnette et de la rente annuelle de 2 sous par arpent de droit d’oblie, due à cet effet avec les autres droits de mutation, etc. par Jean Broqueville, sieur d’Endardé, bourgeois de Monfort. »

Il est intéressant de noter que le lieu-dit Gardebois est, en 1664, sise à cheval sur Bajonnette et Esclignac. Ce sont deux juridictions différentes voisines de Monfort.

« Ledit an (1664) et pour susdit par devant qui dessus a comparu et a signé Jean Broqueville sieur d’Endardé (bourgeois) de Monfort et lieutenant du lieu de Bajonnette lequel de son bon gré et de sa libre volonté a reconnu tenir en fief et la tenir perpétuel de notre souverain prince Louis, par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre vicomté de Fezensaguet (…). mais Bernard Guiguet pour de sa main si ladite commission pour lui présent stipulant et acceptant du dudit seigneur comte de Parabelle et de Saint-Christau seigneur direct de la moitié de ladite seigneurie de Bajonnette par indivis au ledit seigneur roy savoir borde, jardin vacquant, terre pré et bois le tout joignant lieu appelé à Gardebois confronté du levant et midi le ruisseau de Millas faisant la séparation du fermage de Bajonnette et d’Esclignac, couchant bois de Monsieur DArgelé, septentrion bois du frère de Jean pour contenu 14 arpent un casal.

Gardebois

Plus tien terre (illisible) de Gardebois confronté du levant a sa terre midi ruisseau de Maupéou faisant la séparation de Bajonnette et sainte-Gemme couchant terre de monsieur de Saint-Brès, septentrion chemin public tirant de Bajonnette à Monfort contenant quatre arpents et trois casals faisant en tout 19 arpents sous l’oublies de 2 sols par arpent (2) et une gerbe et demi banquière dans le pausant appelé de Saint Michel payable la moitié tenant du fief quatorze sols par arpent que la gerbe et demi au seigneur roi et l’autre moitié au seigneur comte de Parabèlle et Saint-Christau seigneur direct en la moitié de ladite seigneurie de Bajonnette par indivis avec ledit seigneur roi lequels droits seigneuriaux a pouvoir payé ledit sieur d’Endardé à sa majesté le roi seigneur comte de Parabelle et Saint-Christau et a lever successivement a la ?? ?? et à la Toussaint comme messieurs Saliné et Ponsin signés et ledit sieur commissaire procureur du roi feudataire et moi. » Signé Jean Broqueville Endardé avec suivi un mot illisible.

Présence attestée à Bajonnette

Il me faut donc chercher les archives de Bajonnette, s’il en existe encore. Cela permettra de déterminer les terres que les Broqueville ont possédé dans ces deux juridictions.

Il est d’autant plus intéressant de noter que le signataire Jean Broqueville d’Endardé est dit lieutenant du lieu de Bajonnette. « Jean Broqueville sieur d’Endardé (bourgeois) de Monfort et lieutenant du lieu de Bajonnette« .

En analysant la signature, nous avons la certitude qu’il s’agit de Jean II (1630-1705) marié avec Brigitte de Cotignon (1627-1697). Il est fils de Jean Ier d’Endardé (1581-1661) et de Françoise de Saint-Arroman (1600-1655). Il s’agit ici de l’ascendance directe de la branche belge de la famille.

Cela devrait nous amener à chercher dans les archives municipales voisines divers actes qui nous permettraient de confirmer la présence de notre famille, dans ces autres lieux (3). Ce n’est évidemment pas étonnant puisque Bajonnette est séparé de Monfort de 5,5 Km.

Géry de Broqueville

  1. Archives départementale du Gers à Auch, série A26 répertoriée dans nos archives sous les numéros 8754-8760.
  2. Un arpent valait 10 perches d’arpent, soit 220 pieds de roi, ce qui équivaut à 71,46 mètres.
  3. Nous savons déjà qu’il y a des traces des Broqueville à Saint-Léonard, Bivès, Cadeilhan, Brugnens. Pour ce dernier village, il s’agissait de Dominique de Broqueville (1663-1738)