Le 23 septembre 1695, Jean Broqueville sieur d’Endardé (1630-1705) marié avec Brigitte de Cotignon (1627-1697) reconnaît que 22 concades 14 places 4 escats possèdent des droits féodaux qui appartiennent à messire Jean-Aymeric de Preissac de Marestang seigneur de Marac et de Gavre, marquis d’Esclignac et d’autres places. Ce dernier est absent et est représenté par maître Faget praticien au Palais du parlement de Toulouse, fondé de procuration retenu par maître Marcassus, notaire (1).
Ces terres sont réparties en six pièces décrite comme ci-dessous :
- « 8 concades 20 places au lieudit de Bigourdas, juridiction dudit Monfort confronté du levant chemin tirant de Monfort à Serrempuy midi couchant terre prés dudit seigneur, septentrion prés restant au seigneur reconnaissant qui est au fief des prêtres obituaires de Monfort.
- Plus tient terre, bois joignant à fief lieu d’en Thomas contenant une concade 2 places confronté du levant terre du sieur d’Esparbès midi couchant terre bois des héritiers de Blaise Broqueville, septentrion bois de Gilles Gariépuy.
- Plus tient bois à fief lieu-dit En Grahave contenant 6 places confronté du levant bois des héritiers de Jean Bivan midi chemin public septentrion gargouilla des héritiers dudit Blaise Broqueville
- Plus tient terre et pré à fief lieu-dit En Manet contenant une concade 28 places 14 escats confronté du levant chemin public midi pré de maître de Rouquette couchant ruisseau de l’Orbes septentrion de Bigourdas.
- Plus tient terre à fief lieu-dit Treshouquet contenant 9 concades 19 places confronté du levant terre de Gilles Gariépuy, midi vigne et terre de Jean Petit Lacourt et Bernard Montaubric, septentrion chemin public tirant de Bigourdas à Serrempuy.
- Plus tient vigne si devant terre à fief tiré de l’article de Blaise Broqueville lieu-dit treshouquet contenant 29 places confronté du levant couchant terre et bois dudit seigneur reconnaissant, midi vigne de Jean Frigeulle septentrion vigne de François Fourcade et autres confrontations.«
Le calcul de ce que fois Jean Broqueville est ainsi fait : « une livre 13 sols 8 deniers trois quart de deniers et mialle qu’est environ de 18 deniers par concade, la concade composée de 14 pans a tout carré que ledit sieur reconnaissant a promis de payer audit seigneur annuellement dans son château d’Esclignac et a ses héritiers et successeurs à l’avenir au jour de la fête de la Toussaint« .
Tous les habitants possédant des terres qui sont soumis encore aux droits féodaux sont ainsi soumis à l’imposition envers le seigneur d’Esclignac. On voit que ce seigneur possède encore énormément de droits féodaux sur les terres avoisinants la bastide. Tous les notables possèdent au moins quelques terres de cette nature comme les familles Lauzéro, Lafitte, Broqueville mais aussi la Maison d’Hélie qui possède en fief propre les terres d’Esparbès et quelques autres terres dont Jean-Aymeric de Preissac les détienne en fief propre.
Alors que Jean Broqueville est sieur d’Endardé parce qu’il possède la métairie du même nom et les terres environnantes, il n’t-y a pas de reconnaissance de cette terre comme terre féodale. Néanmoins le fait de posséder 22 concades, ce qui n’est pas rien montrent à souhait la montée sociale de cette famille dont la branche aînée, les Empiroy, s’est auto anoblie dès le début du XVIIe siècle. La possession de terres nobles ne fait que rajouter un peu plus des arguments qui seront intéressant à sortir lorsque l’on voudra se faire effectivement reconnaître comme famille noble.
Géry de Broqueville