Volontaire de guerre en 44

Volontaire de guerre en 44

Une fois n’est pas coutume, je parlerai de l’engagement de mon père à la fin de la guerre 40-45. Trop jeune pour être engagé au début de la guerre, il avait tout juste 18 ans lorsque l’armée allemande a quitté définitivement Bruxelles. Le Ministère de la défense appelle les jeunes à s’engager dans des régiments belges en recomposition.

Norbert, mon père, était élève au Collège Saint-Louis de Bruxelles et partageait son temps entre l’étude et le scoutisme durant la guerre. Ses cahiers de dessins sont parsemés de dessins d’actrices et d’acteurs de cinéma. Norbert ne se sentait probablement pas à sa place rêvant de cinéma qu’il développera d’ailleurs à son retour de la guerre. L’ennui devait certainement prévaloir pour que ce jeune homme arrive à se faire enrôler, via la caserne Panquin, dans le 4e bataillon de fusiliers de la 9e armée américaine ! (1) (suite…)

Testament de Félix Broqueville

Testament de Félix Broqueville

C’est le 30 août 1680 que Félix fait son testament auprès du notaire Ponsin parce qu’il est appeler à entrer en campagne dans l’armée de France. Comme il ne sait pas s’il va mourir et ne connaît pas la date de son retour, il écrit son testament comme c’est la tradition à l’époque pour tous les hommes partant à la guerre.

Il va léguer 3 livres à son « oncle fraternel », Blaise Broqueville-Maussombat (v.16100-1682). Celui-ci est en effet, le frère de son père Jean Broqueville (1613-1675) de son vivant marchand de Monfort. Il fait de Catherine Broqueville, sa sœur, son héritière universelle et perpétuelle et demande qu’il soit enterré dans l’église paroissiale dans la tombe de son père. (suite…)

Charles, reclus, exclu, perclus

Charles, reclus, exclu, perclus

Anton Carté est le créateur d’une tapisserie se trouvant dans l’enceinte du Sénat de Belgique (1) représentant l’entrée à Bruxelles le 22 novembre 1918 du roi Albert Ier et de la reine Élisabeth tout deux à cheval accompagné par les troupes française et anglaises pour assoir l’autorité royale. Le Roi s’en allait faire un discours de victoire au Parlement.

L’auteur de cette tapisserie, non seulement s’est immortalisé ainsi que son épouse au balcon en arrière-plan sur la gauche de la tapisserie tout en représentant un personnage, qui comme eux-deux, n’était pas présent ce jour-là, le 22 novembre, à cet endroit-là, à Bruxelles, au Parlement. Cet autre personnage se trouve à l’opposé de la tapisserie, dans un coin reculé, un peu à l’ombre, comme un reclus, Charles de Broqueville.

Charles, l’exclus

Et il est un reclus à ce moment-là. il n’est pas à Bruxelles. Il en est même un exclu de la fête de la libération. Il est exilé, en disgrâce de l’autorité royale triomphante, du roi-chevalier. Charles de Broqueville, le 22 novembre 1918 est dans un lit, souffrant d’une mauvaise grippe, heureusement pas de la grippe espagnoles qui aurait eu sa peau, il est dans un lit de souffrance avec une immense tristesse. Loin de son pays et de son Roi, à Poitiers, chez un de ses amis, Henri de Cressac de Soleuvre, mon arrière-grand-père. Ainsi donc mes deux arrières-grands-pères se connaissaient depuis plus longtemps qu’on ne le pense. Ce qui a valu, une rencontre entre mon grand-père Jacques, qui rendant visite à son père en exil, rencontra sa futur femme, Alix de Cressac en cette fin de guerre, en 1918.

Charles de Broqueville est rentré en Belgique le 30 novembre pour apprendre qu’il a été nommé de « force » par Albert Ier comme ministre de l’Intérieur pour faire passer la pilule amère aux catholiques à propos du suffrage universel. Seul Broqueville était capable de faire passer cette loi concoctée en 1912, mais jamais réalisée à cause de la guerre, et tant revendiquée par les socialistes et les libéraux au nom du leitmotiv passée de bouche à oreille dans les tranchées : « un soldat, un vote » !

Si Broqueville est là, caché, tapi dans l’ombre, c’est probablement à la demande du Roi, alors que toutes les personnes du gouvernement se trouvant au centre de la tapisserie, plastronnant, s’attribuant chacun la victoire pour lui-même, et peut-être le Roi en premier, alors que l’artisan principal de cette victoire qui a travaillé dans l’ombre avec opiniâtreté, était perclus de douleur dans un lit, loin de tous, sauf, peut-être de son Roi. Quand Albert 1er est mort en 1934, Broqueville n’était plus rien. C’est d’ailleurs cette année-là qu’il arrêta sa vie politique, se désengageant petit à petit de tout engagement, pour mourir sous le début de l’occupation allemande, le 5 septembre 1940, à l’insu de tous.

Il faudra, un jour qu’un historien écrive cette histoire d’amour et de haine qui unissait les deux hommes, que tout séparait et unissait en même temps.

D’aucun pourra dire que ce texte est écrit par un arrière-petit-fils admirateur de son aïeul et donc sans grande valeur historique. Certes, c’est vrai. mais ce que je transmet ici, c’est justement le résumé de ce qu’en dise les historiens. Je veux juste comprendre ce qui unissait de manière indéfectible ces deux personnages qui ont fait l’histoire de la Belgique !

Géry de Broqueville

(1) Cet exposition est accessible au public du mardi au vendredi de 14h30 à 16h30 jusqu’au 26 octobre 2019 au Sénat rue de Louvain 7, 1000 Bruxelles. Accessible sauf les jours fériés (19/4, 22/4, 1/5, 30/5, 31/5, 10/6, 19/7, 22/7, 15/8/2019.) Plus d’informations en cliquant ici.


Bibliographie de Géry de Broqueville

Bibliographie de Géry de Broqueville

Géry de Broqueville
Géry de Broqueville

Adorata Uwizeyimana, Géry de Broqueville, René Sibomana, Je participe, tu facilites, guide méthodologique pour enfants et animateurs, édition Asmae-Aje,  2003.

Présenation de l’éditeur

Asmae a été initiée par son partenaire « Action jeunesse & Environnement » à une méthode révolutionnaire qui est la Recherche Action Participative (RAP). Depuis lors, Asmae l’a intégrée dans sa manière de travailler. Convaincu de l’efficacité de cette méthode, Asmae a partagé avec ses autres partenaires cette méthode qui donne d’étonnants résultats.

Plus de renseignements, cliquez ici.

Il a publié de nombreux articles dans différentes revues dont Passerelles.

Géry de Broqueville

Géry de Broqueville

Géry de Broqueville

Géry de Broqueville

Auteur de ce site Internet sur les Broqueville, je me présente quelque peu sur cette page. En 1981, un de mes amis m’a proposé de faire partie d’une équipe qui allait partir en Egypte pour travailler à la construction d’un centre d’alphabétisation dans le bidonville du Mokattam au Caire. Cette première expérience a été déterminante dans mon choix de vie et m’a fait découvrir bien d’autres capacités que j’ignorais posséder.

Outre le fait que je suis toujours dans l’association Asmae depuis déjà 24 ans, j’avais déjà quelques acquis en matière d’organisation. En effet, lorsque j’avais 15 ans, j’ai créé une association de fait intitulée « Speleo club des insondables » . Comme son nom l’indique, c’était le temps de la passion de la spéléo, entraîné par Baudouin Drion du Chapois, un cousin de ma mère. En 1975, je me suis plu à organiser un voyage au Maroc où ma mère, ma soeur et moi, sommes partis avec la Coccinelle pour avaler les kilomètres de routes ou de pistes jusque loin au sud de ce magnifique pays. En 1979, j’ai créé le « Skate club Hurlevent » (1) avec mon frère et des jeunes du quartier de Kraainem. Ce fut ma période Skateboard où mon frère et moi avons essayé de convertir quelques cousins de passage à Wigwam. Dans la foulée, j’ai lancé la « Fédération belge de Skateboard » que j’ai quitté somme toute assez rapidement puisque je m’étais, entre-temps, engager comme assistant puis Akéla de la meute Saint-Vincent (2). C’est à la même époque que j’ai participé à la fondation d’Asmae. (suite…)

Tessa de Broqueville

Fondatrice de l’association Pro Lingua, Tessa de Broqueville s’est battue pour que les langues des deux communautés de Belgique puissent être apprises dès la maternelle au travers des jeux et autres chansons. Elle s’est opposée à certains pouvoirs politiques pour faire passer ses idée en la matière.

Sources :

O.M., Tous bilingues ? Il faut en avoir la volonté, in La Libre Belgique, 31/05/2001. Lienspdf

O.M., Petit à petit, le néerlandais fait son nid, in La Libre Belgique, 31/05/2001. Lienspdf

S.L. Une volée d’idée à analyser, in La Libre Belgique, 9/01/2003. Lienspdf