par Géry de Broqueville | Juil 30, 2022 | Arbitrage, Broqueville d'Endardé, Esparbès
Louis de Broqueville, dernier Broqueville français, décédé en 1895 avait une sale réputation de joueur et de brûler la chandelle par les deux bouts. Avec une telle réputation de flambeur, il lui fallait beaucoup d’argent. Il en cherchait là où il était possible d’en trouver. Les différents actes reprennent sa condamnation a remboursé sa tante.
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par Géry de Broqueville | Juin 15, 2022 | Arbitrage, Patrimoine, Saluste du Bartas
Selon la définition du littré, le fief tire son origine du Moyen-âge. « Domaine noble, relevant du seigneur d’un autre domaine, concédé à des roturiers, sous condition de foi et hommage et assujetti à certains services et à certaines redevances« .
Les archives départementales du Gers à Auch détiennent quelques document intitulés « Sénéchaussée de Lectoure – Reconnaissance fournies au domaine des biens relevant du Roi, dans la juridiction de Monfort (Vicomté de Fezensaguet) » (1)
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par Géry de Broqueville | Jan 10, 2021 | Arbitrage, Broqueville (Originel), Généalogie
L’arbitrage entre les deux branches aînées et la branche cadette Broqueville fige définitivement les trois grandes branches familiales. A la lecture de cet arbitrage, ma connaissance des trois branches, existantes dès le milieu du XVIe siècle, ne m’était pas aussi précise.
Les classements des milliers de pages photographiés dans les archives, les codes de couleur sont très simples. Les actes sont répertoriés dans un tableurs. La couleur rouge est un texte à lire encore. L’orange est en cours de lecture et le vert est un texte lu. Enfin, le bleu indique sa publication sur ce blog. Chaque acte est accompagné de sa côte déterminée par les archives. J’y inscrit l’intitulé de l’acte et une brève description avec les noms des personnes intervenantes. (suite…)
par Géry de Broqueville | Mar 20, 2020 | Arbitrage, Broqueville d'Endardé
Les héritiers reçoivent avec gratitude l’argent, les terres, les meubles de leurs ayeux généralement par testament puisque les Broqueville passaient souvent par les notaires pour régler définitivement les questions de succession. Parfois des mauvaises surprises attendent les héritiers comme celles de payer les dettes du père après son décès.
C’est ce qui arrive à Jean Broqueville, sieur d’Endardé qui doit vendre une terre de une concade située au lieudit A Laleman situé dans la juridiction de Monfort. Cette terre est vendue à Joseph Lafont.
Dans le texte de 1681 (1), on apprends que ce dernier a bien la somme de 150 livres en main mais qu’il ne la donne pas dans les mains de Jean Broqueville puisque cette somme doit lui retourner au nom d’une dette que feu Jean Broqueville et sa demi-sœur Gracie Broqueville veuve de Jacques Libéros doivent à « feu maître Antoine Palanque procureur au parlement de Toulouse et laquelle même somme aurait été cédée par feu maître Raymond Palanque conseiller et magistrat royal présidial en Toulouse fils et héritier dudit feu Antoine Palanque audit Lafont comme mari et conjointe personne de feue Jeanne Palanque première femme dudit Lafont par ses actes de mariage passés retenu par Condamine notaire de Toulouse le 5 juillet1670 à prendre sur les héritiers dudit Jacques Libéros et ses obligées en faveur dudit sieur de Palanque procureur du nombre desquels ressort ledit feu Broqueville lequel feu sieur Palanque conseiller avait retirer la somme de ses mains de Jean Libéros fils audit Jacques et ainsi ladite somme restée d’hier audit Lafont par ledit Broqueville comme en oblige conjointement avec ladite Gratio Broqueville lequel sieur Broqueville au moyen présente la présente toute demeure subrogé au lieu, place et droits et y poste que dudit Lafont en principal et intérêt la somme de 150 livres depuis la tenue dans les mains audit Lafont contre les héritiers dudit feu sieur Palanque dont aussi pacte de mariage moyen de de ledit sieur Broqueville s’est dépouillé de ladite terre (…). »
Ce texte nous apporte quelques informations supplémentaire ou tout au moins confirme des résultats de recherches plus anciennes. Comme il s’agit des héritiers de feu Jean Broqueville qui doivent payer cette somme et qu’il n’y en a plus que deux, c’est-à-dire Jean et Gracie qui est la fille issue du mariage de Jean Broqueville avec Jeanne de Limoges Artigues et du sieur d’Endardé issus de l’union du même Jean avec Françoise de Saint-Arroman. Gracie, bien qu’elle soit encore en vie ne semble pas payé cette somme. Je pense que son demi-frère prend tout à sa charge en vendant cette terre. On peut dire alors que les frères et sœurs de Jean et Gracie sont décédé au moment de cet acte. Jean Libéros fils de feu jacques est encore en vie.
Deux petites informations qui complètent la généalogie. Il faut reconnaître qu’à force d’avoir des ventes ou des achats de terres, j’ai tendance à ne plus les photographier tant cela ne me donne pas beaucoup d’indications supplémentaires pour mon travail d’histoire et de généalogie.
Actes plus anciens
Le 21 juin 1659, dans un acte (2) opposant Maître Antoine Palanque à Jean Broqueville, on découvre probablement l’origine du litige entre les deux familles. Feu Jacques Libéros (+1658) avec Jean Laforgue et Bernard Libéros ontt une dette de 1.062 livres en faveur de maître Antoine Palanque. Visiblement Jacques Libéros n’a pas payé son dû avant sa mort en 1658. Cette dette est alors comptabilisée à sa femme Gratie Broqueville. Celle-ci fait appel à son père pour l’aider à payer 600 livres à Antoine Palanque. Ainsi, le père et la fille s’engage à payer en 1660 cette somme.
Le 29 juillet 1669, dans un acte de transaction entre Sabathier et Broqueville (3), on découvre que la somme a été payée en partie mais qu’il reste encore 462 livres à réglé. Comme Jean Broqueville est décédé le 7 octobre 1661, la dette est transmise aux héritiers, c’est-à-dire Jean II Broqueville. Suite à un procès, Antoine Palanque a fait saisir tous les biens de Jean Ier Broqueville mais son fils, Jean II, s’y est opposé d’autant qu’il est donataire de tous les biens de son père. Un élément supplémentaire intervient dans cette affaire, Guillemette Broqueville sœur cadette de Jean II revendique au même titre que son mari Isaac Sabathier de recevoir son héritage séance tenante, ce qui, visiblement ne facilite pas le paiement de la dette. Et c’est ainsi qu’en 1681, Jean II vend une terre pour payer les 150 livres restantes à Joseph Lafont le dernier héritier de la dette du coté des Palanques.
Une parenté ?
Je suis en train de clore ce texte. Je me dis que ce serait intéressant que je voie dans ma généalogie des descendants Broqueville si ce nom n’apparait pas quelque part. Il apparait tout de même une seule fois en la personne d’Antoine Palanque marié à Blasie Lauzéro ! Je n’ai aucune information sur ce couple si ce n’est qu’Antoine Palanque est procureur du roi au Parlement de Toulouse ! Or nous nous trouvons exactement à la même période que la précédente. Feu Raymond Palanque fils de feu Antoine a transmit, de son vivant, la dette à son beau-frère Joseph Lafont en vue de sa récupération, chose qui se fait par la vente de la terre sise A Laleman vendu par le sieur Jean Broqueville sieur d’Endardé !
Or Blasie Lauzéro est la fille de Raymond Lauzéro et de d’Antoinette Beaumillé. Raymond Palanque est probablement le parrain de Raymond Lauzéro ! Ce dernier est fils de François et de… Blasie Broqueville d’Empiroy !
Il y a donc une lointaine parenté entre les Broqueville et les Palanque du coté de la branche des Empiroy. D’ailleurs, on voit dans le registre paroissial de 1656, on trouve ceci : « Le 23 juillet 1656 a été baptisé Germain Castaigne fille de Vidau Castaigne et a Guillemine Palanque ayant parrain Germain Broqueville et demoiselle Marie Broqueville, frère et sœur, fils de noble Jean de Broqueville, seigneur d’Empiroy. » (4567)
Géry de Broqueville
(1) Notaire Ponsin côte 3E8988 aux AD32 (24175-24177)
(2) Notaire Ponsin côte 3E8975 (11538-11542). Un autre texte a déjà été écrit concernant cet acte.
(3) Notaire Ponsin côte 3E8980 aux AD32 (23855-23857)
par Géry de Broqueville | Oct 10, 2019 | Arbitrage, Broqueville d'Empiroy
Quand les Broqueville ne s’entendent pas pour une question d’héritage, au XVIIe siècle, ils font souvent intervenir des intermédiaires pour régler pacifiquement les dissensions. J’ai déjà lu des « bagarres » qui finissent la plupart du temps positivement grâce aux contrats d’arbitrage.
Cette manière de faire est-elle un héritage des complications du siècle précédent ? Il semblerait que les héritages étaient beaucoup plus compliqués au XVIe siècle, selon les bribes et morceaux que nous avons déjà découvert. Une chose est sûr, ce qui reste équivalent, c’est le degré d’injustice des partages dans une fratrie, les filles étant le plus souvent désavantagées par rapport aux garçons.
Toujours est-il qu’il y a problèmes dans une question du partage dans la fratrie issue du couple Jean Broqueville et Marguerite Dulaur (1). Il aurait pu y avoir du rififi si Marie de Broqueville n’avait pas appelé diverses personnes pour que le partage s’effectue avec équité. Il y avait de quoi, avec une sœur face à deux frères gourmands.
Ainsi Vital est assisté par Sernin Carrette tandis que Germain l’est par Jean Broqueville et Marie, par Blaise Broqueville. Trois curateurs indépendants sont nommés pour estimer la totalité des biens meubles et immeubles. Ce sont les curateurs qui doivent se mettre d’accord sur le partage à part égale. La fratrie est d’accord d’agir de la sorte et marque son accord d’entrée de jeu pour sortir de l’impasse.
La première signature est celle de Vital Broqueville qui signe Broqueville d’Empiroy. La seconde est celle de Marie de Broqueville que nous découvrons pour la première fois. Celle-ci se mariera cette même année avec noble Guillaume du Bouzet de Bivès, à l’âge de 16 ans. La troisième signature est celle de Germain. La quatrième est celle de Blaise Broqueville assistant Marie comme curateur et la cinquième est celle de Sernin Carrette qui assiste Vital.
Le partage prend du temps
Dans le même registre du notaire Ponsin (2), on voit que le 20 août 1670, Vital, Germain et Guillaume du Bouzet de Bivès signent un bail à demi-fruit avec un habitant de Bivès à propos d’une métairie située au lieu-dit A Cabanac dans la juridiction de Saint-Léonard. Cette métairie est d’ailleurs décrite comme étant composée « d’un bâtiment, terre jardin pré bois vigne et autres terres dépendantes de la dite métairie« . Cette terre est donc encore en indivision. Cette métairie provient de la succession de leur mère, Marguerite Dulaur native de Saint-Léonard.
Si Guillaume du Bouzet intervient, c’est parce qu’il est déjà marié à ce moment-là. Comme on ne le voit pas apparaître ci-dessus alors que le pacte de mariage a été signé en mai 1670, c’est que le mariage a été solennisé après l’arbitrage. Ce qui permet d’avancer un peu plus dans la connaissance de ce couple qui donnera naissance à un seul enfant, Denis du Bouzet.
Ces deux textes permettent de mieux préciser la fratrie encore en vie. Il reste donc Vital, Germain et Marie. Or, je donne deux enfants supplémentaires à Jean Broqueville et Marguerite Dulaur. Je pense que je dois retirer Thérèse et Bernard de cette fratrie. Thérèse est très probablement la même que Marie-Thérèse fille de Germain et de Marie de Limoges-Lartigue. D’ailleurs elle s’est mariée sans le consentement de son père. Cela correspond au fait qu’elle a eu une fille prénommée Jane dont le père est inconnu dans le registre des naissances de Monfort. Je fusionne donc les deux personnages, jusqu’à preuve du contraire.
Il me reste un fils, Bernard. Je pense m’être trompé de génération. Il devrait en réalité être le frère du père de la fratrie Vital-Germain-Marie. Bernard serait alors le fils de Pierre Broqueville et de Marie Busquet. Je le change donc de génération et le laissant dans la branche des Empiroy puisqu’il en est un.
Géry de Broqueville
(1) Notaire Ponsin coté 3E8980 aux AD32 (23912-23914)
(2) Notaire Ponsin coté 3E8980 aux AD32 (23919-23921)