Femme d’affaires, de mère en fille

Femme d’affaires, de mère en fille

C’est à travers la succession de lecture d’acte du notaire Ponsin (1) qu’un trait de caractère de Blasie Broqueville m’a sauté aux yeux. Celle-ci est bien la fille de sa mère, Marie Busquet : deux femmes d’affaires.

En son temps j’avais écrit un article sur Marie Busquet et son caractère entreprenant. Elle achetait, revendait, entretenait les biens de feu son mari, Pierre Broqueville d’Empiroy au nom de ses enfants. Elle a du transmettre ce caractère de femme d’affaire à sa fille Blasie, assurément. Cette dernière est moins présente que Marie mais elle reste énergique.

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Un faire-part retrouvé

Un faire-part retrouvé

Depuis plusieurs années, je cherche, sur Internet, des traces de ma famille. J’en trouve de temps en temps comme le faire-part de mariage de Louis de Broqueville avec Angéline de Méritens de Villeneuve daté de 1873.

Sur le premier volet, nous voyons que ce sont les Comte et comtesse de Broqueville qui annonce le mariage de Louis de Broqueville programmé pour mars 1873. Père et mère habitent donc au Château d’Esparbès dans le canton de Mauvezin, sise à Monfort. Il s’agit de Jean-François dit Paul (1780-1873) et Anne de Corrent (1804-1880) dont Louis, fils unique. A cette époque, les Broqueville ont usurpé le titre de comte. Ce faiut remonte au mariage de JJB de Broqueville (1735-1834) avec Ursule de Lherm de Larcène (1752-1817), parents de Jean-François. (suite…)

Les 5 testaments de Louis Marie de Broqueville

Les 5 testaments de Louis Marie de Broqueville

Écrire 5 testaments entre 1838 et 1863, il faut tout de même le faire. Je pense que c’est LE Broqueville qui tient la palme concernant ses testaments olographes.

Mais pourquoi donc en avoir écrit cinq ? Le premier date du 25 juin 1838. Louis Marie de Broqueville est né le 28 mars 1784. Il a donc 54 ans. Son écriture est ferme, assurée, et l’on est loin d’imaginer qu’il pourrait mourir le lendemain. Que s’est-il passé pour faire un testament ? Dans l’annuaire de l’État militaire de France pour l’année 1838, Louis Marie est chevalier de la Légion d’Honneur. En outre, il fait partie de la 14e légion de gendarmerie basée à Carcassonne. (1) Il lui prend donc l’envie de faire son testament. (suite…)

Une fratrie de prêteurs

Une fratrie de prêteurs

L’histoire familiale m’a fait comprendre que ma famille, au sortie de la révolution française, ne roulait pas sur l’or. La génération suivante peut entrer dans la catégorie de prêteur. C’est peut-être compréhensible à partir du moment où Jean Joseph Bernard de Broqueville (1755-1834) a eu d’une unique épouse, Ursule de Lherm de Larcène (1752-1817), 13 enfants. Nourrir tout ce petit monde ne devait pas être chose évidente durant de telle périodes troubles.

L’un de ces rejetons, mon ancêtre Charles Hubert de Broqueville (1785-1871), ancien lieutenant d’infanterie démissionnaire, qui a migré vers la Belgique, s’en est bigrement bien sorti quand je vois le nombre de fois qu’il prête de l’argent à plus pauvre que lui. Certes, nous sommes en 1863, il lui reste à vivre huit ans. Il est retourné vers sa chère bastide tant le soleil devait lui manquer, lui qui a vécu plusieurs années dans la froidure du pays d’Alost, plus particulièrement au château de Ghyseghem. (suite…)

La métairie d’Esparbès

La métairie d’Esparbès

Les Broqueville se rapprochent petit à petit du château d’Esparbès qu’ils occuperont au XIXe siècle. Blaise Broqueville, possède la métairie d’Esparbès située non loin du château. (1)

Blaise Broqueville est qualifié de bourgeois de Monfort. Il est donc de ces notables qui peuvent dirigé la cité et élire les consuls de la bastide. On peut découvrir sa vie monfortoise bien remplie à travers les différents registres des notaires de Monfort. Il a été marié à Catherine de Manas qui lui a amené Maussombat en dot. Blaise possède aussi la métairie d’Esparbès qui doit probablement venir aussi de son épouse.

Cette métairie semble importante en taille. On y dénombre « un bâtiment, jardin, verger, terre, pré, bois, vigne et autres terres de culture et inculture« . En essayant de repérer sur le cadastre napoléonien l’endroit où se trouve cette métairie, je me demande si elle n’est pas tout simplement le bâtiment qui est attenant au château.

Actuellement seul le bâtiment accolé au château d’Esparbès existe encore. Il est possible que cet unique bâtiment soit bien la métairie d’Esparbès. Le 17 décembre 1660, Blaise porta plainte contre noble Jean de Vigiers, seigneur d’Esparbès qui l’avait menacé lorsqu’il était allé « exécuter son métayier ». Blaise avait fait saisir les meubles du métayer qui avait refusé de payer les tailles. Son maître avait pris parti pour lui comme seigneur direct d’Esparbès. (2) Cela veut dire qu’il est déjà propriétaire de ce bien dépendant directement du seigneur d’Esparbès. Et l’on ne connaît toujours pas le moment où les Broqueville du XIXe siècle en deviennent propriétaire.

Géry de Broqueville

(1) Notaire Ponsin coté 3E8981 (23992-23995)

(2) Information trouvée dans le livre de Jean Morisse.