Testament de Joseph Broqueville

Testament de Joseph Broqueville

En réalité, ce testament, nous ne l’avons pas et est probablement irrémédiablement perdu. nous sommes au courant de son existence grâce à un acte daté du 3 novembre 1642 dont le sujet est « la restitution du testament de feu Joseph Broqueville, marchand de Monfort ». (1)

Cet acte commence ainsi : « L’an 1642 et le 3e jour de novembre après midi régnant Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre dans la ville de Monfort et maison de moi notaire soussigné par devant moi les témoins bas nommés s’est présenté David de Boiber marchand de Puycasquier faisant pour Judith de Boiber sa soeur veuve de feu Joseph Broqueville marchand de Monfort qui a reçu un testament clair dudit feu Broqueville par lui laissé au pouvoir de ladite Boiber a laisser ?? ?? dernier lieu et publié par moi notaire après son décès. » (suite…)

Pacte de Mariage de Marie Broqueville

Pacte de Mariage de Marie Broqueville

Cet acte de mariage (1) écrit en quatre pages et daté du 21 mai 1670, est entaché d’une belle déchirure qui le rend à moitié incompréhensible, en tout cas en ce qui concerne les apports de noble Guillaume du Bouzet de Bivès, futur époux.

Marie Broqueville d’Empiroy, âgée de 16 ans, reçoit pour la circonstance une belle particule. Ce n’est pas tous les jours qu’une Broqueville fait un si beau mariage ! Marie est fille de feu Jean (+ 1662) et de Marguerite Dulaur (+ av. 1667). Marie est née le 26 juillet 1653 et épouse en 1670 Guillaume du Bouzet de Bivès fils de feu Octavien et de Philiberte de Castelbajac. (suite…)

Testament de Joseph Lauzéro D’Antraigue

Testament de Joseph Lauzéro D’Antraigue

Tant qu’à faire, je me suis dit que si un descendant de cette famille venait à tomber sur ce testament, il en serait enchanté. Il est clair que ce testament ne fait, en rien, avancer la connaissance de ma famille.

Le seul mérite de le placer en ces pages est que joseph est descendants des Broqueville par le mariage de son aïeul François marié avec Blasie Broqueville d’Empiroy. Nous sommes déjà fort loin dans le XVIIIe siècle comme il est possible de le voir avec l’arbre généalogique ci-dessus. (suite…)

Les affermes de Monfort

Les affermes de Monfort

Si vous avez bonne mémoire, il est évident que vous vous souvenez d’un autre article écrit sur les dates des foires de Monfort. Il y avait quatre dates de foire. Nous allons voir que les dates sont bien confirmée à l’exception de l’une d’entre-elle. Ici tout en parlant des affermes des taulage, boucherie et taverne, nous avons quelques précisions supplémentaires

Chez le notaire Ponsin, un beau texte (1), une fois de plus superbement écrit, nous donne la date de la foire de saint-Loup sans pour autant la nommé. Il s’agit de la date du 2 septembre hésitant entre deux dates du mois de septembre consacrée à deux saints.

Qui dit hésitation, dit choix de la mauvaise date, bien sûr (loi de la vexation universelle)… J’estimais que nous avions affaire à Loup de Lyon le 25 septembre et Loup de Sens le 1er septembre. J’ai choisi le premier, il fallait choisir le second ! Il s’agit bien de la date du début septembre.

Les consuls de Monfort que sont Vital Broqueville (premier consul) et Louis Ponsin, David Artigau et Bertrand Labriffe comme autres consuls, ont donné la date du 2 septembre pour la foire de Saint-Loup. Alors que la première source sur les foires parlait du bail pour les emplacements des marchands dans la foire, il s’agit maintenant d’un bail en afferme pour la taverne et l’hostellerie de Monfort. Jean Thore Labranche, le locataire loue le bien situé non loin de la porte du Dessus (vers Mauvezain) appartient à la communauté de Monfort. Il s’engage à accueillir les personnes de passage mais aussi les habitants bien logés et en observation des qualifications de police moyennant la somme de 63 livres payables en quatre fois aux dates des foires de Monfort.

En ce début d’année, tout y passe

Le texte qui précédait (2) celui-ci était un bail en afferme pour la boucherie de Monfort. Le paiement était immédiat pour une totalité de 80 livres. Le texte suivant (3) est un bail en afferme pour le taulage de la ville de Monfort qui est octroyé à l’un des consuls, c’est-à-dire Bertrand Labriffe. Ce dernier s’engage à payer en quatre fois, mais cette fois-ci le lendemain de la foire le saint-Blaise (4 février)… d’autres dates suivent et sont aléatoires ne dépendant pas de foires.

Ce qui est intéressant, c’est de voir que les consuls répartissent les paiements comme s’ils savaient quand ils auraient besoin de cet argent pour les dépenses habituelles de la communauté de Monfort. C’est une manière de toujours avoir de l’argent liquide à échéance déterminée à l’avance.

Géry de Broqueville

(1) Notaire Ponsin côte : 3E8984 aux AD32 (24107-24109)

(2) Notaire Ponsin côte : 3E8984 aux AD32 (24110-24111)

(3) Notaire Ponsin côte : 3E8984 aux AD32 (24111-24112)

Testament de Bertrand Lauzéro

Testament de Bertrand Lauzéro

Pour la première fois, je n’ai pas recopié le texte de ce testament chez le notaire Ponsin (1), tant l’écriture est calligraphiée et totalement lisible. Je met d’ailleurs le texte en pdf en dessous pour que les membres de ma famille puisse faire l’exercice de déchiffrer ce texte.

Il me semble évident que le notaire Ponsin se devait d’écrire un texte aussi bien alors qu’il avait un personnage aussi important que Bertrand Lauzéro, à la tête d’une aussi belle fortune, issus d’un avocat en la cour du parlement de Toulouse et lui même avocat dans la même institution !

Bertrand est tellement fortuné qu’il dispose même d’une maison à Toulouse dans laquelle se trouve une somme de 6000 livres destinée à son épouse. A propos d’épouse, Bertrand veille sur cette femme qu’il aime probablement très fort. Il est rare de lire dans un testament des mots d’amour. Par deux fois, Bertrand Lauzéro parle de son épouse « sa très chère femme ». Et pour preuve de cet amour il l’a fait légataire universelle et à la mort de cette dernière, ce sera seulement le tour de son fils aîné, Antoine.

Bertrand est le fils de Raymond et de demoiselle de Beaumillé. Il demande d’être ensevelit dans le tombeau ouest ou se trouve déjà son père Raymond, dans l’église paroissiale de Monfort. Si ce n’est pas le cas, il demande à être enseveli dans le tombeau de sa mère se trouvant dans l’église des Pères de la grande observance à Toulouse. Il demande que soit dite 100 messes dans l’année de son enterrement Il déclare qu’il est marié avec demoiselle Claire de Ferrat sa tendre et chère femme.

Et les enfants ?

Il déclare qu’il a eu 5 enfants à savoir Antoine, Marie-Anne, Jeanne, Françoise et François. Quand le testateur donne ses enfants, c’est toujours par ordre d’apparition. On sait alors qu’Antoine est l’aîné et François le cadet. Ils tous les arrière-petit-enfants de Blasie Broqueville d’Empiroy, juste pour rappeler que si je parle de ce testament, c’est qu’il y a un lien avec ma famille !

Il constitue le somme de 6000 livres qui lui fut constituée par son oncle laquelle constitution se trouve dans la maison qui est sise sur la Grand Rue des filatures à Toulouse. Le nom de cette rue n’existe plus actuellement. Il est donc difficile de situer cette maison.

Au moment de l’élaboration de son testament, Bertrand n’a que des enfants mineures dont certains sont déjà bien engagés dans la vie. Il déclare ainsi qu’il a marié Jeanne Lauzéro, sa fille, à noble Frix (François) de Thomas, sieur de Labarthe et lui avoir constitué la somme de 3000 livres. De ce fait elle renie tout héritage sur son testament d’autant que Bertrand leur a acheté la métairie d’En Capin du labourage de deux prés. Hors Jeanne n’a que 12 ans !

Il donne aussi à sa fille Françoise 1500 livres de son droit légitime d’héritage et reçoit 1500 supplémentaire pour faire 3000 livres au total. Son fils Antoine est au service du roi s’il revient il recevra aussi la somme de 1500 livres. Il a 14 ans ! Son fils François Lauzéro, le cadet reçoit aussi la somme de 1500 livres.

Antoine se mariera en 1684 avec Marie de Faudoas et sera l’auteur de la branche des Lauzéro Dantraigue. Je ne connais pas le destin des trois autres membres de la fraterie Lauzéro.

Les initiales de Bertrand Lauzéro

Le 15 août, Bertrand Lauzéro signe un acte de reconnaissance de son dépôt de testament chez le notaire Ponsin.

Sur cet acte, nous avons trois beaux cachets de cire représentant les initiales de Bertrand Lauzéro.

Géry de Broqueville

(1) Notaire Ponsin côte 3E8983 (24095-24098)

Payer la rente malgré tout !

Payer la rente malgré tout !

Comment acheter une maison et devoir payer une rente aux prêtres de sa paroisse, toute sa vie ! C’est ce que nous allons voir dans le texte ci-dessous. Imaginez-vous, au XXIe siècle, acheter votre maison et devoir en plus une somme d’argent à un individu qui n’a rien à voir avec la maison ! C’est l’aventure qui est arrivée au sieur Vital Broqueville, sieur d’Empiroy.

Puisque je lis de manière systématique le notaire Ponsin, j’ai trouvé ce texte chez lui (1). Il s’agit d’un acte d’accord entre maître Gabriel Arquier, prêtre, docteur en théologie, recteur de la ville de Monfort et syndic des pauvres (2) qui a réussit à faire condamner Vital Broqueville devant le tribunal du sénéchal d’Armagnac. Ce dernier est basé à Lectoure.

L’acte en question est le rappel de l’affaire et les modalités de paiement pour Vital Broqueville. Les faits sont ceux-ci tel que décrit dans le texte : « pour raison d’une d’une rente annuelle de 22 sous 6 deniers provenant de la fondation de feu maître Jean Volte prêtre et établi sur une maison de la rue d’En Pardeilhan par feu Pierre Abadie dit Pey, possédé à présent par ledit sieur Broqueville« .

Trente-deux ans !

Ainsi donc, lorsque l’on achète une maison, les servitudes y sont incluses qui est de valoir la somme de 22 sous 6 deniers par an. Si l’on connaît le fractionnement des livres en sols on peut déterminer la date approximative d’achat de cette maison puisque Vital doit payer aussi les arriérés s’élevant à 36 livres.

Ci-dessous, le rapport entre la livre, le sou et le denier sous l’ancien régime. On voit alors que la terre a été achetée, il y a environ… 32 ans.

Vital a 22 ans au moment de cet acte daté du 12 juillet 1673. Or, Vital est né le 27 septembre 1651. Il a donc 22 ans. On sait que Vital a été émancipé très tôt au vu du décès de son père, Jean, en 1662 et de sa mère, Marguerite Dulaur, en 1667. L’acheteur est donc bien son père, celui-ci n’ayant jamais payé cette rente, ni sa mère du reste.

Dans la marge, un revirement

Dans la marge, le recteur Arquier revient sur les arrièrés de 36 livres. Je epnse que des personnes influentes ont du raisonner le recteur Arquier qui annule cette dette quelques semaines plus tard. Vital s’est engagé à payer cette somme, mais il faut reconnaître que pour un jeune homme de 22 ans, il est difficile de découvrir une telle dette que son paternel aurait du payer annuellement. Par contre, il s’engage a payer à la « fête de Notre-Dame d’Août » chaque année la somme de 22 sous 6 deniers.

Ce qui est étonnant, en vieux français, il est écrit le mot « cancellation » pour annulation. Était-ce un emprunt à l’anglais de l’époque, une influence de la ville de Bordeaux, port de mer, longtemps dominée par les rois d’Angleterre ? Ce n’est pas la première fois que je vois ce mot dans les textes. Je n’ai jamais lu le mot « annulation ».

Géry de Broqueville

(1) Notaire Ponsin côte 3E8982 aux Archives départementale à Auch (24057-24060)

(2) Vital aura des rapports orageux avec Gabriel Arquier l’année suivante comme on l’a déjà vu dans l’article concernant une élection des consuls.