Charles et l’aviation militaire

Charles et l’aviation militaire

Après la gazette « légère » d’Aulnus, un autre journal m’a paru digne d’intérêt. Il s’agit de Aéro faisant une part belle à l’aviation militaire.  Avant la guerre, quatre aéroplanes étaient déjà en fonction dans l’armée belge, Sentant le danger d’une guerre imminente, notre ministre s’est fortement intéressé aux aéroplanes.

L’Aéro se définit comme un organe hebdomadaire de la locomotion aérienne en citant en sous-titre Aviation, Automobile, Cyclisme, Tous sports. Il a été créé en 1908 à Paris. Personne ne connaît sa date de disparition. En passant, il faut reconnaître le travail remarquable de numérisation des journaux comme l’Aéro, par la BNF. (1) Grâce à cette numérisation et la base de données Gallica, il ressort trois articles issus de cette revue française.

Dès le 15 mars 1912 (2), un premier article signale que le chef de cabinet de Charles de Broqueville, alors Chef de cabinet (Premier ministre), reçoit une délégation de membres de l’aéro-club de Belgique. Ces derniers désirent remettre un mémoire au ministre en vue de démontrer que l’armée belge se doit de devenir moderne par la création de régiments composés d’aéroplanes. L’article ci-dessous montre combien il est temps eu égard aux bruits de bottes qui commencent à pointer à l’horizon, qu’il est temps de moderniser l’armée. Bien que remaniant déjà l’armée belge en tant que ministre de la Guerre ad-interim, Charles ne deviendra effectivement ministre de la Guerre qu’en novembre de 1912. Il remplace le Général Michel. (suite…)

Aulus-les-Bains

Aulus-les-Bains

Aulus-les-Bains est une commune française, située dans le département de l’Ariège en région Occitanie. Que vient faire cette petite bourgade où vivent seulement 159 habitants en 2020. C’est en cherchant.dans les archives de Gallica que je suis tombé sur un lien inédit entre Aulus et ma famille.

J’ai ainsi retrouvé La Gazette d’Aulus qui mentionne l’arrivée des étrangers dans la ville d’Aulus-les-Bains. Par étrangers l’on entend tous ceux qui ne vivent pas dans cette juridiction. Ils sont réparti selon leur lieu d’hébergement. Ainsi à l’Hôtel du Midi est descendu M. de Broqueville et Mme de Broqueville de Monfort, comme s’ils étaient séparés, or ils sont bel et bien mariés et vivant sous le même toit.

Il s’agit de Louis Marie Eugène Elisabeth de Broqueville (1829-1895) et de Angéline Julie Marie Eulalie de Méritens de Villeneuve née le 10 juillet 1850 à Bétbèze en Haute-Pyrénée. Ils habitaient au château d’Esparbès. La confirmation que c’est bien ce couple qui descend dans cet hôtel est d’avoir M. Méritens et deux demoiselles du même nom qui sont aussi membres des étrangers arrivés la veille.

M. de Méritens est très probablement Jean, le père d’Angéline. En effet, il n’est pas accompagné de sa femme, Louise de Péguilhan de Larbouste décédée en 1873. Les deux demoiselles sont peut-être les sœurs d’Angéline. Il est donc probable que les famille Broqueville et Méritens se retrouvent pour une réunion de famille ou un mariage qui a eu lieu à Aulus ou dans les environs. Sans cette revue, nous n’aurions jamais su que des Broqueville avaient voyagé durant près de 190 km pour rejoindre ce lieu, au mois d’août 1885.

Géry de Broqueville

  1. La Gazette d’Aulus n°22 du 27 août 1885 que l’on peut découvrir à la Bibliothèque nationale de France, sur leur site Gallica.
Bertrande tient de Jehan

Bertrande tient de Jehan

Trois pages de textes, barrés de surcroit, pour apprendre trois informations : L’état de richesse de Bertrande Broqueville, mère de Guillaume Saluste du Bartas, qu’elle est devenue noble grâce à son fils et qu’elle a un lien de parenté avec Jehan Broqueville. C’est quand même pas mal !

Nous sommes en 1597 (1), C’est-à-dire 7 ans après la mort du grand poète gascon. Son mari François Saluste est décédé vers 1571. Elle le suivra avant 1599. Lors de cet acte de gasaille de vaches et de bœufs, elle semble bon pied bon œil. Elle met son troupeau en gasaille dans les mains de Mathieu et Janotet Roux. (suite…)

Poésie en répétition ?

Poésie en répétition ?

En 1599, Jean Lauzéro, notaire de Monfort se targue d’écritures poétiques à la fin de son registre daté de 1597-1599. (1) Mais est-ce vraiment de la poésie ? Serait-ce un exercice d’écriture qui daterait du début de son mandat de notaire ?

Jean Lauzéro est notaire royal de Monfort et décède avant 1634. Nous le connaissons bien puisque sa mère est une Broqueville, en l’occurrence Blasie (+ 1668), fille de Pierre Broqueville d’Empiroy (+1623) et de Marie Busquet (+av. 1650). Blasie a épousé François Lauzéro qui décèdera peu avant son épouse en 1664. Ce couple Lauzéro-Broqueville donnera donnera  trois garçons et deux filles.Cette descendance ira au moins jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. (2) (suite…)